Comme beaucoup me l'ont demandé, je viens faire un petit point sur l'état actuel de notre allaitement ❤ Je n'ai jamais su si je souhaitais un sevrage naturel ou pas, et je ne m'en suis jamais cachée. Ces dernières semaines, Rose a sorti simultanément 6 dents (les deux dernières sont sur le point de percer). Comme lorsqu'elle avait sorti ses premières canines, elle a modifié sa succion, la rendant au mieux désagréable, au pire franchement douloureuse pour moi. Étant donné son âge, j'ai fini naturellement par lui proposer des alternatives lorsqu'elle voulait téter. Sans lui dire "non" (les seules fois où j'ai clairement dit "non" c'est quand j'avais vraiment beaucoup trop mal, je suis humaine et n'aime pas particulièrement souffrir), j'ai commencé par lui répondre des trucs comme "et si je te proposais plutôt un petit haricot surgelé / fromage / verre d'eau / autre en-cas / câlin / etc", et j'ai découvert qu'elle acceptait totalement des alternatives, sans être bouleversée ou paraître brimée, elle remplissait simplement son besoin d'une autre façon. Pas tout le temps hein ! Mais très souvent. Lorsqu'elle me disait qu'elle avait vraiment besoin d'une tétée je m'inclinais : pas de souci pour la tétée.
De cette manière nous sommes passées de 63719104746280 tétées diurnes quotidiennes à 5, puis 4, puis 3, puis très récemment à 2 (matin / soirée). Pour les tétées nocturnes, très présentes avec les douleurs dentaires, je fais la même chose qu'en journée : je propose des alternatives, elle dispose du choix final (sauf si je suis déjà en PLS de douleur après une tétée dentue : je suis pas maso comme dit plus haut.. je lui explique que j'ai vraiment trop mal et que ce n'est pas du tout sa faute mais que je ne peux pas continuer tout de suite). Ne me demandez pas de compter les tétées nocturnes, il y en a toujours au moins une ou deux, la douleur la réveille..
Après avoir suivi et regretté d'avoir suivi la méthode Gordon pour le sommeil, je ne voulais suivre aucune autre méthode que mon instinct.
 
Je ne voulais rien de rigide, rien de violent, rien de protocolaire à suivre à la lettre, et surtout SURTOUT je ne voulais rien de traumatisant aussi bien pour Rose que pour moi. Je mets un point d'honneur à ne pas refuser de tétée si elle me dit qu'il lui en faut une et qu'aucune alternative ne peut remplacer cette tétée-là. Il y a quelques jours elle s'est fait mal en pleine journée et je n'ai pas hésité une seule seconde lorsqu'elle m'a dit qu'elle avait besoin d'une tétée. Certes ce sevrage a été induit par mes propositions (et au début surtout par le fromage dont elle raffolait ; depuis elle préfère -et ça tombe bien- les cajoux, amandes et autres noix pour ses en-cas) mais il ne doit pas pour autant être irrespectueux envers ma fille et ses besoins. Je ne veux pas que 2 superbes années d'allaitement finissent dans les cris et les larmes, je ne veux pas de goût amer, je ne veux pas de regrets. Je veux de la douceur, du temps, qu'on garde des beaux souvenirs. De ce que j'ai compris la plupart des méthodes de sevrages recommandent de commencer par imposer un sevrage nocturne ; dans notre cas ça aurait été d'une violence inouïe puisque la majorité des tétées non négociables ont lieu la nuit, car c'est la nuit qu'elle souffre le plus de ses poussées dentaires. Alors je fais "ma méthode", je l'écoute, je m'écoute, je trouve des compromis qui ne blessent personne, j'essaie de faire au mieux, je marche sur des oeufs (après tout c'est la première expérience de sevrage que j'ai jamais connu !).. et je vois que ça fonctionne. Je ne suis absolument pas pressée, si le sevrage final doit avoir lieu dans 6 mois eh bien il aura lieu dans 6 mois. Je savoure chaque tétée qui ne me fait pas mal, je la bisouille, je profite, je sais que nous vivons le début de la fin de cette merveilleuse aventure.. et je nous sens sereines. ❤
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