Alcool & allaitement
Sujet sensible selon le degré d'information (ou de désinformation) des individus ; la consommation d'alcool durant l'allaitement !
Avant toute chose, je veux pas me la jouer ministère de la santé mais rappelons que la consommation d'alcool durant la grossesse est dangereuse pour le foetus, car (pour faire court) tout ce qui passe dans le sang de la mère passe aussi dans le placenta et dans le sang du bébé. Un état d'ébriété pendant la période de gestation peut altérer (voire stopper) le développement du foetus, grossesse et allaitement ne sont en rien comparables, et il n'est absolument pas question ici de dire aux femmes enceintes que c'est ok de boire un verre de temps en temps (et encore moins de se bourrer la gueule !). Un deuxième petit rappel au passage, "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé", comme on dit. Allaitement ou pas allaitement, un parent saoul ou alcoolique représente un danger pour son enfant (et pour lui-même aussi d'ailleurs). On considère une personne alcoolique à partir du moment où elle consomme ou ressent le besoin de consommer de l'alcool quotidiennement. Je pose ça là. C'est une dépendance, et comme pour toutes les dépendances il est possible de se faire aider (ex accro aux benzos, à la codéine et aux hypnotiques ; je sais de quoi je parle niveau addiction malheureusement !)
Entrons maintenant dans le vif du sujet (tout le monde a sa calculette ?). Si vous êtes du genre à faire confiance aux sources fiables en allaitement (un.e IBCLC, LLL, le Dr Newman) (j'insiste sur la fiabilité, non l'avis de "supermaman.fr" ou de "bébébléditruc.com" ne sont pas fiables)(ces sites n'existent pas, je ne tiens pas à citer des sites de désinformations parentales ici, ils pullulent assez sur le net sans avoir besoin de leur faire de la pub); voilà donc leur avis sur la question.
Le Dr Newman
"Reposting on alcohol and breastfeeding. Happy holidays all.
Since the holidays are imminent, even started, many of you may want to have a couple of alcoholic drinks. You do not have to "pump and dump" (a terrible expression) afterwards and you don't have to wait a certain time after your more recent drink in order to restart breastfeeding. The amount of alcohol that gets into the milk is tiny and will not hurt the baby.
Think of it this way, in most jurisdictions, you are too impaired to drive if you have 0.05% alcohol in your blood. Alcohol appears in the milk in the same concentration as in the blood. Thus if you have 0.05% alcohol in your blood you will have 0.05% alcohol in your milk and as it decreases in your blood, it will decrease in your milk. Even de-alcoholized beer sold in my local store has 0.6% alcohol, more than 10x more than the breastmilk will contain if it contains 0.05% alcohol.
I am not saying it's fine to get falling down drunk because if you are breastfeeding, you must not drop the baby, but the problem is your coordination not the amount of alcohol in the milk.
Also from last year:
The following is from a blog by a mother who tested her milk for alcohol. Not one of those useless kits that you can buy at various stores, but tested at a toxicology laboratory. I will copy from her blog the method she used and the results. I think this puts the lie to the notion that women should not drink while breastfeeding or need to "pump and dump" (an appalling term) after having even one drink. The following is an exact quote from her blog:
Method:
First I took a sample of my milk (about 1 mL) prior to drinking any alcoholic beverage. I expressed the milk mid-nursing session to ensure I had a goodly portion of fore & hind milk. After completing the nursing session, I mixed myself an alcoholic beverage consisting of 2 oz of 80 proof (40%) vodka in 10 oz of soda (Sprite). I proceeded to drink the entire 12 oz in about 30 minutes. About 30 minutes after finishing (1 hour after beginning to drink), I expressed some milk (about 1 mL) and labeled it 'immediate'. I then waited 1 hour and expressed more milk (about 1 mL) and labeled it '2 hours'. In the 2 hours (from the beginning), I did not drink any more alcoholic beverages, drink other beverages, or eat any other foods. Another day, 1/2 of a beer (4.3% alcohol) and 2-6 oz glasses of wine were consumed within 1.5 hours. About an hour from the beginning of the last drink, a milk sample (about 1 mL) was taken. This sample was labeled '1 hour - 3 drinks'. Another sample was taken about an hour after that (2 hours after the beginning of the last drink). This sample was labeled '2 hours - 3 drinks'.
The samples were stored in the refrigerator until processing. An Agilent headspace instrument was used to run the tests. Propanol and ethanol standards were also tested to ensure the instrument was within limits. The instrument is maintained by the KSP Lab Toxicology Section and used in forensic determinations of blood and urine alcohol content.
Results:
The sample labeled as 'immediate' registered as 0.1370 mg/mL which correlates to 0.01370% alcohol in the sample. The sample labeled '2 hours' registered as 0.0000 mg/ml which correlates to 0.0000%. The sample labeled '1 hour - 3 drinks' registered as 0.3749 mg/mL which correlates to 0.03749% alcohol in the sample. The sample labeled '2 hours - 3 drinks' registered as 0.0629 mg/mL which correlates to 0.00629% alcohol in the sample.
Conclusion:
The alcohol content in breast milk immediately after drinking is equivalent to a 0.0274 proof beverage. That's like mixing 1 oz of 80 proof vodka (one shot) with 2919 oz of mixer . By the way, 2919 oz is over 70 liters. Two hours after drinking one (strong) drink the alcohol has disappeared from the sample. Completely harmless to the nursing infant. Drinking about 3 drinks in 1.5 hours resulted in higher numbers, but still negligible amounts of alcohol would be transferred to the child. One hour after imbibing in 3 drinks, the milk was the equivalent of 0.07498 proof beverage."
Traduction grossière de la 1ère partie du post (si quelqu'un veut traduire le reste pour les non-anglophones en message privé ; j'avoue que j'ai la flemme et ça me parait inutile) :
"Je reposte sur l'alcool et l'allaitement.
Bonnes vacances à tous.
Vu que les vacances sont imminentes, voire ont commencé, beaucoup d'entre vous veulent boire un peu d'alcool. Vous n'avez pas à tirer et jeter (une terrible expression) après et vous n'avez pas à attendre un certain temps avant votre dernier verre pour pouvoir recommencer à allaiter. Le taux d'alcool contenu dans le lait est minuscule et ne risque pas de blesser votre bébé.
En pensant de cette façon, dans beaucoup de juridiction, vous n'êtes pas apte à conduire si vous avez plus de 0.05% d'alcool dans le sang. L'alcool se retrouve dans le lait de la même façon que dans le sang. Donc si vous avez 0.05% d'alcool dans le sang vous avez 0.05% d'alcool dans le lait et quand il se dégrade dans votre sang il se dégrade dans votre lait. Même les bières non alcoolisées vendues dans mon super marché contiennent 0.6% d'alcool, donc c'est 10 fois plus que votre lait s'il contient 0.05% d'alcool. (NOTE DE MOI MEME : ça me fait penser au dicton des allaitantes "qui peut conduire peut nourrir")
Je ne suis pas en train de dire que c'est bon de se bourrer la gueule parce que si vous allaitez, vous ne devez pas laisser tomber le bébé, mais le problème est votre coordination et pas la quantité d'alcool dans votre sang. "
Tout ceci est disponible ici sur le facebook du dr Newman et il est intéressant de savoir que le Dr Newman est bilingue (français anglais) et essaie de répondre dans la mesure du possible (le mec gère quand même à temps plein une clinique spécialisée dans l'allaitement au Canada) aux mails des mam'allaitantes qui lui demandent conseil !
Du côté de La Leche League, on trouve cet article sur les mythes les plus répandus sur l'allaitement (ils en ont toute une série ; c'est qu'il y en, des mythes !) qui nous dit "5. Une mère ne devrait pas boire d'alcool pendant l'allaitement. C'est faux ! Une consommation raisonnable d'alcool n'est pas du tout à déconseiller. Comme c'est le cas pour la plupart des médicaments, une très faible quantité d'alcool passe dans le lait. La mère peut boire un peu d'alcool et continuer à allaiter comme elle le fait normalement. Interdire l'alcool, c'est encore une façon de rendre la vie inutilement contraignante aux mères qui allaitent." (on apprend d'ailleurs qu'on peut même tout à fait se fumer une clope avec son verre ! Mais c'est un autre sujet). Il y a également cet article extrait de la revue "Allaiter aujourd'hui" qui explique que le principal souci que peut rencontrer une mère suite à la consommation d'alcool est.. un engorgement. L'alcool à forte dose peut en effet ralentir le réflexe d'éjection du lait tout en augmentant le taux de prolactine; autrement dit si la mère boit plus de 2 verres, elle risque d'avoir du lait à foison qui sortira hyper lentement ou galèrera à sortir. Il est également stipulé comme le dit le Dr Newman que le taux d'alcool dans le lait diminue seul, comme dans le sang, et qu'il est donc totalement inutile de tirer et jeter son lait après avoir bu de l'alcool (je rajouterais même, c'est sacrilège de jeter du lait maternel !). Au niveau de l'enfant, "l'absorption par la mère d'une dose d'alcool inférieure à 1 g/kg d'alcool pur ne posera généralement aucun problème au bébé allaité. Un cas d’« ébriété » a été rapporté chez un bébé de 8 jours dont la mère avait absorbé 750 ml d'apéritif en l'espace de 24 heures. Cette quantité d'alcool peut effectivement représenter une dose importante pour un petit nourrisson, dont les capacités métaboliques sont moindres que celles d'un bébé plus âgé." Je ne sais pas si tout le monde se rend compte de ce que ça fait 750ml d'apéritif... pour l'avoir fait au lycée et avoir fini en coma éthylique (je déconne pas), ça fait UNE BOUTEILLE ENTIÈRE DE WHISKY. Voilà, je pose ça là. Un cas d'ébriété chez un nourrisson de 8 jours dont la mère s'était enfilé une bouteille de sky. Si vous voulez mon avis (et si vous le voulez pas je le donne quand même parce que je suis une ouf les gars) le problème principal c'est même pas qu'elle allaite après avoir consommé de l'alcool mais c'est plutôt et surtout qu'elle avale une bouteille entière de whisky alors qu'elle est censé s'occuper de son nouveau né d'une semaine. Bref.
Je pense que la plupart des adultes normaux, quand ils pensent "consommation d'alcool", pensent plutôt à un, deux voire trois verres (perso avec deux je suis déjà un peu pompette) en apéritif, au cours d'un repas ou lors d'une occasion spéciale. Si vous avez la même vision que moi et que vous allaitez; allez y gaiement ! Pas de problème.
Enfin, pour ceux qui aiment bien tout vérifier par eux-mêmes (ayé on va se servir de la calculette, vous pouvez arrêter de jouer avec et d'écrire 713705)(ça fait "soleil" quand on retourne l'écran)(y'avait la découverte de la calculette au programme des CE1 quand je suis partie de l'éduc' nat'... dieu merci j'ai échappé à la blague du "35383773")(fin de ces parenthèses interminables) du coup je disais. Pour ceux qui aiment bien tout vérifier par eux-mêmes voilà un petit calcul tout simple.
Lorsqu'un adulte de corpulence moyenne avale un verre d'alcool (peu importe que ce soit du vin, de la bière, de la vodka.. les doses de bar respectent le même dosage d'alcool pur -10g- donc ça revient au même)(mon mari est barman à la base, je déconne pas avec ça mouhahaha), son taux d'alcool est de 0,2g par litre de sang. 1 L = 1000 ml. Le taux dans le lait est le même que celui du sang; et un bébé allaité prend plus ou moins 100ml par tétée (tout le monde suit au fond ?) En tétant sa mère, le bébé avale donc environ 0,02g d'alcool...
Le lait de cette mère est encore très très très très loin de la limite légale d'1.2° (toute boisson en dessous est considérée non alcoolisée car elle n'a pas d'impact mesurable sur l'alcoolémie)(avec la formule usuelle, si le bébé du paragraphe ci dessus pèse environ 8kg -grosso modo un bébé de 6 mois- son taux d'alcoolémie est de 0.00g. Il faut aller jusqu'aux centième de gramme pour trouver une trace d'alcool; 0.004g... comme s'il avait bu un jus de fruit laissé au frigo plus de 48h, ou croqué un bout de fruit extra mûr.)
Rappelons qu'un degré d'alcool équivaut à 8g d'alcool par litre... encore 7,8 grammes de "marge" avant que le lait soit donc considéré comme alcoolisé !
On comprend mieux la position du Dr Newman (qui est toujours médecin en tenant ses propos, il n'est donc ni dangereux ni extrémiste ou quoi que ce soit... juste passionné par l'allaitement et la lactation humaine !)
Mais alors pourquoi la croyance "0 alcool pendant toute la durée de l'allaitement" est-elle encore si bien ancrée de nos jours ?
Vous voulez dire, comme celle du "jépudlè", comme celle du "lait pas nourrissant", comme celle du lait qui tourne en été, comme celle du lait toxique si la maman a ses règles ou est en deuil, comme celle du frottage de tétons à l'éponge rèche pendant la grossesse pour "préparer les tétons à l'allaitement" (aaaaaoooouuuch !!), comme celle du lait qui donnerait des crevasses à la mère, comme celle du bébé qui ne veut pas téter, comme celle du...
Vous l'avez compris, on pourrait malheureusement continuer la liste sur plusieurs pages qu'on n'en ferait pas le tour. La réponse est à la fois simple et complexe et la plupart des mythes sur l'allaitement ne partent pas d'une mauvaise intention. Ce qui ne les rend pas moins néfastes pour autant. Voilà mon avis personnel sur la question.
Tout d'abord, de nos jours le principe de précaution extrême et aveugle interdit à peu près tout et n'importe quoi à la mère qui allaite; puisqu'on n'y connait rien (1h sur la tenue de l'allaitement parmi la dizaine d'années d'études des médecins, et cette heure n'est même pas tenue par un.e IBCLC), autant tout interdire comme ça dans le doute on prend pas trop de risques. Ce qui n'est pas totalement udiot dans le fond ! C'est ce même principe qui fait que 95% des notices de médicaments indiquent "interdit/déconseillé pendant l'allaitement" et que cette phrase revient en boucle dans le VIDAL (la bible) des médecins généralistes, pédiatres, psychiatres etc.. les fabricants de ces médicaments n'ont en réalité AUCUNE idée de la prise possible ou non du médicament par une mère qui allaite, ils n'ont pas financé de tests pour le savoir (trop d'argent pour pas grand chose). C'est la raison pour laquelle, de nos jours, il n'est pas rare de se voir entendre "il faut sevrer pour pouvoir vous soigner" de la bouche d'un médecin en 2017. Ce qui est faux dans l'immense majorité des cas, mais pour savoir que c'est faux il faut connaître les sources fiables vers lesquelles se tourner. Pour les médicaments, il s'agira surtout du CRAT (lecrat.org), tenu par l'hôpital Trousseau à Paris, qui référencie la quasi totalité des molécules présentés sur le marché et indique la possibilité ou non de se traiter avec tout en allaitant (sachant que lorsque c'est totalement impossible, ils proposent systématiquement un traitement de substitution compatible); on trouve aussi le site e-lactancia.org, bilingue espagnol, un peu plus complet que le crat. Et si vous (ou votre médecin) ne trouvez toujours pas l'information qui vous intéresse, il y a encore la possibilité d'appeler le Centre de Pharmacovigilance de Lyon (coordonnées facilement trouvables sur le net).
Et pourtant force est de constater que la plupart du personnel soignant en 2017 ne connait aucune de ces trois sources. Et donc entretient le mythe "interdisons tout dans le doute".
J'ai moi-même entendu tellement d'idioties et de mythes de la bouche de médecins concernant mon allaitement... C'est réellement flippant. Vraiment. Et j'en viens à la 2ème raison ; personne n'ose avouer qu'il n'y connait rien et qu'il n'est pas formé, personne n'a la décence de rediriger une mère allaitante vers un.e IBCLC. Si vous souffriez d'un cancer, votre médecin de famille vous redirigera vers un cancérologue. Car c'est un domaine spécifique qui nécessite des connaissances spécifiques. Mais si vous souffrez d'une crevasse lors de votre allaitement, je mets ma main à couper qu'il se contentera d'énoncer un ou deux mythes en se (vous) persuadant qu'il sait de quoi il parle. Cette façon d'agir est dangereuse et les conseils prodigués peuvent également être dangereux. Un médecin a ainsi conseillé à une amie à moi souffrant d'une mastite avec engorgement (impressionnant, douloureux mais totalement bénin et parti en 48h si traité convenablement) d'éviter de faire téter son bébé sur le sein douloureux. Je vous laisse deviner la suite... elle a fini hospitalisée.
Une troisième raison à mes yeux est que ces dernières années, en occident, soit l'allaitement n'est pas mis en valeur (on le propose en choix "égal" au biberon, ce qu'il n'est pas; je rappelle que le lait d'une mère fumeuse est meilleur pour un bébé humain que du lait de vache modifié en laboratoire et réduit en poudre ! Soit on sous-estime gravement le lait humain, soit on surestime gravement le lait artificiel !..) soit on pense qu'il ne peut ou ne doit durer que quelques mois, tronquant sans complexe les recommandations nutritionnelles et médicales nationales (INPES, PNNS en France) et internationales (OMS), se référant sans arrêt aux fameux "6 mois d'allaitement exclusif" en oubliant que derrière il y a "et deux ans ou plus d'allaitement en complément de nourriture solide". La moitié de l'information s'est perdue en chemin. Du coup forcément la pĺupart des individus ne voient pas le problème dans le fait de se priver de soins médicaux non vitaux (certaines se voient refuser des anesthésies chez le dentiste...) ou de banalités sociales (pas forcément bonnes, mais là n'est pas la question) telles que l'alcool ou la cigarette "pendant quelques mois".
Le jour où l'allaitement retrouvera toute sa place dans la vie des femmes (on parle quand même de la moitié de l'humanité en fait!), le jour où l'on arrêtera de voir ça comme "quelques mois dans une vie" pendant lesquels "on peut bien éviter dans le doute" insérer au choix ; de boire un verre, de fumer une cigarette, de prendre un médicament, de se blanchir les dents, de recevoir une anesthésie dite de confort etc ; le jour où l'on se re-rendra compte que l'allaitement n'est pas censé être "quelques mois" dans la vie d'une femme mais bien une période de 3 à 10 ans de sa vie (pour peu qu'elle ai deux ou trois enfants) pendant lesquels elle peut apporter le meilleur à sa progéniture sans pour autant partir vivre dans un couvent ; le jour où l'allaitement redeviendra normal et banal ; ce jour là, on pourra commencer à sérieusement réfléchir à tout ça, former nos soignants et informer nos voisin.e.s, ami.e.s, parent.s, frère.s, soeur.s...
Oui, allaiter et continuer à vivre tout à fait normalement, c'est possible.
Enfin, qu'on s'entende bien, aussi normalement que tout parent d'un ou plusieurs enfants 😁
Et moi dans tout ça ?
Personnellement, tant que Rose était toute petite (jusqu'à ses 3 ou 4 mois je dirais) je trempais mes lèvres pour avoir de le goût, je n'étais pas à l'aise avec l'idée d'avaler de l'alcool. Petit à petit j'en suis venue à boire un demi verre puis un verre entier quand ça trinquait autour de moi (anniversaires, fêtes, apéritifs, soirées entre amis etc). De voir que ça ne changeait strictement rien au comportement de ma fille m'a soulagée, et je bois en général un, deux ou trois verres selon mes envies et l'occasion (bon je vais être honnête, vu que je commence à être pompette avec deux, j'évite souvent d'en prendre un 3ème car je ne souhaite pas être saoule pour m'occuper de mon enfant, je tiens à garder tous mes réflexes intacts et à pouvoir prendre la voiture pour foncer aux urgences en cas de mégabobo par exemple. J'aurais donc le même comportement sans allaiter) La seule chose que j'ai remarqué c'est qu'en dépassant le stade des deux verres, mon lait met effectivement beaucoup beaucoup plus de temps à sortir, donc je dirais que c'est à éviter en période de croissance ou avec un tout petit bébé qui ne peut physiquement pas attendre 5min pour avoir sa ration de lait.
J'ai pris une grosse cuite où je n'ai pas compté les verres à l'occasion de mon EVJF, mais je n'avais pas la responsabilité de ma fille qui était avec son père. Je n'ai pas dormi avec elle cette nuit là parce qu'une des règles de sécurité du cododo est de n'être ni droguée, ni alcoolisée. Bon j'étais pas droguée mais clairement mon comportement était trop altéré pour pratiquer le cododo sans risque.
Je pense que j'ai fait le tour du sujet...
Et surtout n'oubliez pas, la personne la mieux placée pour répondre à vos interrogations au sujet de la lactation humaine est un.e IBCLC.
Leur annuaire est disponible ici !